5-9 juin - Une semaine tranquille à Changsha

Hmm, le retard n'est pas vraiment rattrapé, finalement. Caroline est encore plus en retard, en fait. Entre voyages de fin de semaine, cours, étude, sorties, magasinage de souvenirs de dernière minute etc., ça a été pas mal occupé! C'est là sans compter la paperasse que je devais remplir pour l'Allemagne avant le 30 juin, et la responsable de cette université allemande qui est partie en vacances de deux semaines, une semaine avant la date limite de remise des documents. Bien pratique pour les questions, ça.

Bref, Caroline s'y remet. Voici donc la semaine suivant le retour de Zhangjiajie.

Dimanche 5 juin 2011

Journée de congé! Yay!

Il a quand même fallu se lever à 9h15 pour se rencontrer à 10h au lobby. Mais puisque c'était pour aller se faire masser les pieds gratuitement, on ne s'en plaindra pas!

(Bon, peut-être pas gratuitement, en fait. On a certainement payé pour ça avant le début du stage, à quelque part dans les gros montants remis à l'école de langues. Ça fait partie de l'aspect "culturel".)

Changsha est reconnu pour ses massages de pieds. On en voit effectivement partout. Et c'est bien moins cher qu'à Québec, où on paie facilement 80-100$ pour un massage, alors qu'ici c'est 60 yuan (et il faut diviser par 6 pour avoir l'équivalent en dollars canadien).

Toutefois, avant de quitter le lobby pour se diriger au centre de massothérapie, Monsieur Li nous a récité les règlements des résidences. Je suppose qu'on n'avait pas d'allure, parce qu'il nous a informé que le couvre-feu était à minuit et les bières étaient interdites à l'intérieur des résidences. Je suppose que ça a toujours été comme ça, c'est juste qu'on ne nous l'avait pas dit, peut-être parce qu'ils ne s'attendaient pas à des étudiants qui reviennent à 4h du matin, pour continuer de boire dans une chambre quelconque. Petit choc culturel.

(Bon, je ne suis pas tant concernée, car j'avais jusqu'alors toujours respecté les règlements, même sans savoir qu'ils existaient. Je suis quelqu'un de plate, dans la vie.)

On a marché jusqu'au centre de massothérapie, et on a été divisés en plus petits groupes dans des petites pièces séparées. J'étais dans une chambre de quatre lits-fauteuils-trucs avec Joëlle, Karine et Dominique. On s'asseyait sur le petit pouf au bout du lit-fauteuil-truc et on mettait nos pieds dans une chaudiere d'eau chaude. Amy, la responsable du bureau international, nous a expliqué comment demander de refroidir l'eau. Ça a été utile, car c'était vraiment brûlant!

J'étais surprise de constater qu'un massage de pieds est en fait un massage pas mal complet. On m'a expliqué par après que ça s'appelle un massage de pieds simplement parce qu'un massage régulier ne touche pas aux pieds. J'avais eu quelques massages à Trois-Rivières pendat mon cégep, je me disais que je saurais un peu à quoi m'attendre. Mais la masseuse que j'avais était pas mal rough. C'est vrai que, lors de mes massages à Trois-Rivières, ça me faisait mal par moments, mais je pouvais quand même dire que l'expérience générale était agréable. Là... c'était un peu pénible. Je me consolais en me disant que, après, quand ça serait fini, je serais bien et détendue.

Toutefois, rien ne fut pire que les pieds. Je suis très chatouilleuse des pieds. C'est un fait connu. Mais il me semblait qu'en taponnant un même spot pendant un certain temps, ça arrêtait de chatouiller.

Ah ben la maudite, elle n'a pas arrêté de changer de spot sur le pied. Ça envoyait des chocs dans toute ma jambe et mon genou pliait sans mon accord. Ça a semblé déstabiliser la masseuse au début, mais elle a vite compris que ce n'est pas parce que j'avais mal. (Mais ce n'était pas agréable pour autant...)

Je n'étais pas trop déçue que ça finisse.

Après, j'étais détendue. Je dois l'admettre. Mais j'avais un peu mal sous un pied. (Et j'allais être rackée dans les omoplates pour les trois prochains jours.) J'avais l'impression d'avoir été battue. Mais avec professionalisme.

L'une d'entre nous avait une cheville fragile depuis son voyage à Guilin à cause d'une chute sur de la roche. Elle est sorite de son massage avec un air neutre et le regard dans le vide. "C'était l'expérience la plus traumatisante de toute ma vie." Et elle est sortie du centre sur ces mots.

Certains parlent d'y retourner. Caroline n'est pas convaincue.

Après, Maude et moi sommes allées au marché pour finalement acheter les raviolis qu'on voulait manger depuis une semaine. Déception: pas de raviolis. Nous avons donc opté pour un genre de spaghetti avec des légumes pour le souper, et du blé d'inde pour notre dîner. Le total de nos achats a été de 10 yuan. Ce qui équivaut à 2$ canadien. Et c'était pour nous deux, pour toute la journée. Donc, deux repas pour deux personnes = 2$. (Une journée = 2$. AAAAh!!)

Au retour aux résidences, nous avons attendu un peu, puis sommes montées faire cuire notre blé d'inde. C'était bon! L'absence de beurre s'est fait sentir, mais on a survécu avec un peu de sel.

Pour le souper, nous avons emprunté le wok de Camille et Elodie, ainsi que leur sauce soya, pour faire cuire nos légumes. Les plaques chauffantes des cuisines communes sont compliquées à comprendre, mais nous avons quand même réussi à faire cuire nos pâtes et nos légumes, puis à tout mettre ensemble. On s'est fait observer attentivement par des chinois curieux qui s'adonnaient à être là aussi. ( "Mais qu'est-ce qu'ils mangent là!?" )

Le résultat final était mangeable, je suppose que ce fut donc une réussite. Ça manquait un peu de viande par contre... et d'épices. Sans la sauce soya de Camille et Elodie et la sauce piquante de Maude, ça n'aurait pas goûté grand chose.

Sinon, à part de ça, Joëlle avait un examen écrit ce soir-là pour son cours à distance à l'Université Laval. Elle a stressé toute la journée pour ça! Et finalement, sa prof a envoyé la mauvaise épreuve en Chine, donc l'examen a été remis au mardi soir. Quelle déception! Après tout ce stress, il fallait encore attendre!

Sinon, le reste de la journée a été très tranquille.

Lundi 6 juin 2011

Une autre journée de congé! C'était le Dragonboat Festival, donc jour férié. Pas de cours, ça se prend bien!

(Bon, ça c'était avant de se faire bourrer nos journées de cours pour reprendre ces cours manqués.)

J'ai dormi jusqu'à  11h30! Aaah~

Quand je me suis réveillée, Joëlle était à son ordinateur, dans le noir. Elle n'avait pas ouvert les rideaux, probablement pour ne pas me réveiller. La pauvre! (On sait tous que ce n'est pas ça qui perturberait mon sommeil.)

À 13h, les gens de notre classe avaient organisé une rencontre d'étude. On voulait réviser nos notes ensemble, mais on a finalement appris du vocabulaire nouveau. Certains d'entres nous connaissaient les noms des viandes et de certains aliments, d'autres connaissaient le vocabulaire de temps (l'heure, les jours de la semaine, les expressions de temps). On a partagé ça. Ça nous faisait encore plus de vocabulaire à apprendre (il y en avait déjà tellement dans les cours!), mais au moins c'était du vocabulaire utile (contrairement à ce qu'on apprenait dans nos cours, du genre comment demander en mariage ou dire des mots comme "sac en plastique" ou "déesse". Si pratique!)

On a terminé notre séance d'étude vers 15h30, lorsque nos cerveaux étaient pas mal rendus à off. On a fait des plans pour un repas collectif. On se rencontrait au lobby dans quelques minutes pour savoir combien de gens il fallait nourrir. Un petit groupe allait acheter la nourriture, puis d'autres cuisineraient et/ou laveraient la vaisselle. Je n'avais pas envie de m'aventurer sous la pluie, je suis donc restée, me disant que j'aiderais à cuisiner. Mais finalement, comme d'habitude, je me suis révélée complètement inutile dans la cuisine, je n'avais rien à faire. J'ai donc lavé un peu de vaisselle.

Le repas était vraiment bon! C'était un peu épicé, mais juste correct. J'ai été vraiment épatée par les talents culinaires des garçons de notre groupe. Je n'aurais pas pu faire ça par moi-même...

Pendant le repas, nous avons un peu discuté de la destination pour la prochaine fin de semaine. Un endroit semblait plaire à plusieurs, mais rien n'était officiel quand on s'est quitté. Il fallait s'en reparler.

Mardi 7 juin 2011

Retour en classes. On n'y échappe pas.

On a chanté des chansons dans le cours de listening, c'était bien. Et pas trop difficile, pour une fois! Ce n'était pas trop agréable quand elle nous faisait écouter un passage de quelques lignes, et nous demandait de réciter la 2e ligne de mémoire. (Euh... what?) Et pour faire exprès, elle m'a demandé de lire le seul paragraphe rempli de caractères inconnus. Tous les autres paragraphes, j'aurais pu les lire sans problème, mais c'est lui qu'elle m'a demandé. Bien sûr. (Bonjour Murphy, je vois que tu ne m'as toujours pas oubliée. Ça me touche.) Mais sinon, le cours était vivable.

La prof nous a dit qu'on aurait un nouveau manuel à partir du prochain cours. La matière serait plus facile. (Enfin!)

Ensuite, cours de reading. On a parlé du Dragonboat Festival, on a appris quelques mots de vocabulaire en lien avec ça, puis on a continué la leçon en cours.

Sur l'heure du midi, les chambres semblaient bien désertes. J'ai trouvé tout le monde dans la chambre de Fred et Vincent en train de discuter de la prochaine destination. Je me suis joint à eux avec mes ramens. Ils cherchaient une destination proche, mais malhereusement la province du Hunan est un peu isolée des autres attraits touristique en Chine. Les autres ont donc décidé d'aller à une petite ville pas trop loin avec une montagne. Je m'étais dit que je suivrais la masse, mais là, la moitié partait, l'autre moitié restait à Changsha. Que faire? Ah, Caroline et la prise de décision...

Finalement, je me suis laissée convaincre par le fait que passer deux mois dans une ville sans même apprendre à la connaître, c'est poche. Et aussi, ça me permettrait d'économiser pour l'achat de mes souvenirs. En plus, j'avais de la paperasse à régler, ça allait m'enlever un stress de rester pour travailler un peu là-dessus. J'allais donc suivre ceux qui restaient.

Ensuite, petit magasinage avec Maude et les deux Vincent avant le cours de tai ji à 14h30. Ils avaient besoin de vêtements de sport et moi.. ben, j'avais rien de mieux à faire. Vincent B était très fier de ses nouveaux souliers Playboy, des souliers de course avec des petits lapins Playboy dessus. L'autre Vincent s'est trouvé un chandail, et Maude s'est acheté un kit de sport pour hommes qui lui est revenu pas mal moins cher simplement parce qu'elle a eu l'air d'hésiter et le vendeur a eu peur qu'elle change d'idée!

À 14h30, cours de tai ji. Il faisait tellement chaud que le cours a été déplacé afin d'être à l'ombre. On était donc dans le stationnement de notre résidence. Ce n'était pas très stratégique, car on se faisait toujours déranger par les voitures qui passaient (et ne pouvaient SURTOUT PAS nous contourner).

Je ne suis pas très bonne en tai ji, mais il me semble que je me suis moins fait corriger à ce cours-là. Soit je me suis améliorée, soit ils sont juste trop découragés de moi et ont décidé de me laisser tranquille.

À 17h30, tout le groupe se rencontrait au lobby pour discuter du spectacle qu'il fallait monter pour le 19 juin (pour présenter devant des étudiants chinois). Les membres de chaque comité (décoration de la salle, cuisine, montage vidéo, etc.) ont été déterminé, puis les numéros ont été établis. Je me suis portée volontaire pour participer aux numéros de danse. Il ne restait plus beaucoup de temps pour travailler là-dessus, mais ça allait être l'fun!

Ensuite, plusieurs d'entre nous sommes partis manger dans la petite rue du streetfood. Mais plutôt que de manger à un petit kiosque, Maude et moi nous sommes arrêtées à un petit resto que nous avions vu auparavant et n'avions pas encore essayé. Ça ressemblait un peu au Panda Inn., des plats individuels et pas chers. Maude s'est retrouvée avec un plat bien normal, du riz avec boeuf et légumes. Mais moi, je me suis retrouvée avec du poulet frit sur du riz, avec des morceaux de saucisson, un oeuf et des petits légumes étranges. C'était bon. Mais... je n'aurais jamais pensé à mettre tout ça ensemble! Drôle d'assortiment.

Avec tout ça, je n'avais toujours pas esssayé de manger dans la rue. Ça serait pour la prochaine fois!

Mercredi 8 juin 2011

Cours de Spoken et de Reading le matin. Il y a eu un petit malaise en Reading lorsque la prof, avec sa prononciation pas toujours évidente, nous disait qu'un des mots de vocabulaire voulait dire "have sex on the internet". Nous avons tous été soulagés lorsqu'on a compris qu'elle disait en fait "have access to the internet". aaah... Pas la même chose!

Sinon, rien de bien spécial dans les cours.

Nous sommes allées, Karine, Joëlle, Dominique, Audrée et moi, nous chercher du take-out au Panda-inn. C'est normalement rapide, mais là ça a été TELLEMENT long. Ils servaient plein de gens arrivés après nous, c'était plutôt frustrant. Dominique et Audrée n'ont pas pu toutes nous attendre car elles avaient d'autres choses importantes à faire avant le cours de calligraphie en après-midi. Joëlle a été celle qui a le plus attendu, elle était vraiment énervée. Douce et innocente Joëlle a même sacré! Oooh.

Lorsque nous avons toutes eu notre nourriture, nous sommes revenues aux résidences et Karine est venue manger son plat dans notre chambre.

En après-midi, nous avions un cours de calligraphie. Normalement, nous avons les mercredis après-midi de libre, mais il fallait reprendre un cours de peinture (manqué à cause du Dragonboat Festival). Le cours de calligraphie du lundi suivant a donc été déplacé au mercredi après-midi, afin de reprendre peinture ce lundi-là. C'était le dernier cours de calligraphie du stage. Nous en avions eu un total de trois, mais j'en avais manqué un à cause de Guilin. Au premier, j'avais été encensée par le prof pour mon talent. Mais à celui-là... ça faisait longtemps que je n'avais pas pratiqué, on n'avait pas le même papier et je pourrais sortir tout plein d'autres excuses.. mais j'étais vraiment poche. Le papier buvait toute mon encre et ça faisait des grosses taches. Pfft...

À la fin, je suis partie avec mes deux feuilles les plus réussies. Mais la troisième était si affreuse, je l'ai laissée derrière. Je ne voulais pas garder ça.

Après le cours, Karine recrutait des intéressés pour aller marcher sur la montagne Yuelu. Dominique et moi étions intéressées, mais Dominique a dû rester pour régler les hôtels de son voyage de fin de semaine. Ça a donc été une marche à deux (Karine et moi)! Ça a fait du bien. On ne s'est pas aventurées dans les petits sentiers, on a simplement marché le long de la route. C'était bien suffisant, on a énormément sué à cause de la chaleur et du soleil qui tapait pas mal fort. (Heureusement, on était en fin d'après-midi et ça s'est rafraîchi petit à petit). On est revenu aux résidences à 18h30. Une bonne heure et demie de marche! On est allé se débarbouiller un peu dans nos chambres, puis on est ressorti pour aller manger du streetfood! (Bon! J'allais enfin essayer!) C'était vraiment bon! Karine m'a emmenée au petit kiosque qu'elle avait déjà essayé. C'était un couple qui offrait des brochettes. Ils les faisaient cuire sur la plaque et foutaient plein d'épices là-dedans. C'était un peu huileux, mais très bon! C'était épicé, mais pas trop!

On s'est assis dans des petits escaliers pour manger. Heureusement que Karine avait des mouchoirs avec elle, car la nourriture épicée, ça me fait moucher. (J'ai appris à toujours en traîner avec moi, à Changsha.)

On voulait se prendre du melon d'eau après ça, pour se rafraîchir. Mais finalement, on s'est laissées tenter et on a plutôt acheter de la crème glacée. Hmm. Ce sera pour la prochaine fois, le melon!

Une fois aux résidences, la priorité fut de prendre une douche. J'étais tellement dégueue!!

Jeudi 9 juin 2011

Encore une fois, le cours de cuisine de l'après-midi a été déplacé au matin, et les cours de chinois étaient rendus l'après-midi. (Eurk, un autre après-midi pénible en vue. C'est dur de se concentrer, l'après-midi. Surtout par cette chaleur, c'est épuisant. On a beau avoir l'air climatisé, sortir pour se chercher à manger le midi nous épuise.)

Le cours de cuisine était théorique. C'était notre premier cours, puisque le premier avait été annulé pour une raison obscure. Le prof en avant ne parlait que chinois. Nous avions 4 étudiantes chinoises pour traduire, mais c'était très confus. Il aurait été préférable d'avoir une seule traductrice pour tout le groupe, plutôt que quatre (chacune ayant un petit groupe à qui traduire). Les groupes n'étaient pas clairement définis et parfois notre traductrice ne s'adressait qu'à moi parce que j'étais à côté d'elle, et les autres n'entendaient rien. De plus, elle n'était pas très claire et ne finissait pas toujours ses phrases.

Un cours passionant.

Ensuite, on est allé couper des tomates dans la cuisine. On se faisait un peu prendre pour des abrutis. On s'est fait dire au moins 42 fois de faire attention avec le couteau. Parce que, croyez-le ou non, ça coupe! Mais en réalité, non. Je n'ai jamais vu un couteau si peu aiguisé. C'est certain que les cuisiniers de l'hôtel n'utilisaient pas normalement un couteau si nul. C'était vraiment par peur qu'on se coupe. C'était un peu insultant.

L'un d'entre nous s'est semble-t-il fait dire par le prof qu'il était bon, qu'on aurait dit qu'il avait déjà coupé des tomates avant. (Ben kin.)

Ensuite, on a regardé un cuisiner faire une omelette aux tomates. On a goûté. Puis on est parti. Il était 10h am. Pas mal de temps libre avant le début des cours de chinois à 14h30.

J'étais invitée à dîner chez Carolyn, ma twin chinoise. Je devais la rencontrer près de chez elle à 11h50. Je me suis un peu battue avec internet pour aller retrouver les indications qu'elle m'avait envoyées par email, mais j'y suis parvenue. Puis, j'ai bretté jusqu'à ce qu'il soit l'heure.

Une fois chez elle, j'ai rencontré ses roommates. Leurs noms anglais sont Emma et Bamboo. (Ouais, Bamboo.) Elles sont vraiment très gentilles! Elles étaient en train de cuisiner, j'ai donc discuté avec Carolyn en attendant que ce soit prêt.

Il y avait 5 plats à se partager. Il y avait des oeufs noirs, de la salade cuite, du porc avec un légume-melon non identifié, des oeufs avec un autre légume-melon non identifié, puis un plat de viande avec piments et légumes. C'était très bon, et pas épicé à en brûler les papilles gustatives à tout jamais!

On a beaucoup discuté pendant le repas. Les collocs de Carolyn me posaient beaucoup de questions sur la Canada. J'ai appris qu'elles aiment beaucoup Simple Plan. (Mouahaha, ils viennent du Québec!)

Après le repas, Carolyn était en charge de la vaisselle, car les autres avaient cuisiné. J'ai proposé mon aide, mais elles ont refusé, car j'étais leur invitée. J'ai donc continué de discuter avec les collocs. On a parlé des différences culturelles, et surtout concernant l'alcool. Les partys de beuverie en Chine sont très peu communs, et les filles plus particulièrement boivent très rarement, ce n'est pas très bien vu. On a aussi parlé de conduite et de voitures. Elles envisagent avoir une voiture après leurs études, et probablement après s'être marié. Il faut dire qu'il est très compliqué de se procurer une voiture en Chine, d'après ce que j'ai compris. Il y a trop de monde, et il y a donc des règles pour limiter les voitures.

Elles m'ont finalement demandé si on avait l'habitude de faire des siestes le midi au Canada. J'ai dit que certaines personnes le faisaient, et d'autres non, ce n'était pas vraiment une particularité de la culture. En Chine (ou à tout le moins à Changsha), il est très habituel de faire la sieste le midi. Je me suis donc dit que je ferais mieux de les laisser  faire leur sieste, et je suis rentrée, après les avoir remerciées de leur accueil.

Plus tard, ce fut les cours de chinois. Très pénible. Zéro concentration. Surtout en listening. Malgré le nouveau manuel plus simple.  C'était certes beaucoup mieux et beaucoup plus simple. Mais je voulais être n'importe où sauf dans une salle de classe à cette heure-là. Ça se terminait à 17h50. Très long.

Après, en soirée, on sortait célébrer l'anniversaire de Dominique. 29 ans! On était douze à y aller. On voulait aller au Brazil BBQ au centre d'achat, mais finalement on est arrivé trop tard, nous n'aurions eu que trente minutes pour manger. On a donc fait le tour de l'étage et on a choisi un autre resto.

On était 4 par table et on commandait de la viande et des légumes à faire griller sur une plaque. Commander a été très compliqué. Et quand on a eu la nourriture, on a vite constater que c'était bien trop long. On avait faim et on était 4 à attendre que les trucs cuisent. La plaque était très petite, donc ça n'allait pas très vite. Il aurait fallu être deux par table pour être satisfait. C'était aussi un peu fade, mais je crois que le concept était d'acheter plein de sauces avec ça. On a pas trop compris le concept.

Le point positif: Il y avait des tabliers Hello Kitty qui venaient avec ça, ça a fait de bien drôles de photos!

Manger a été très long, on est sorti du resto vers 21h30. Après, on s'est dirigé vers le karaoké. Certains ont préféré arrêter boire au Caco Café avant le karaoké, mais le reste d'entre nous sommes allés directement au karaoké. Il a été très complexe  de se faire comprendre à l'entrée, mais on a finalement réussi à avoir une pièce pour nous tous. C'était bien amusant! Mais je ne suis pas rentrée trop tard. Vers minuit, les autres nous avaient rejoint, ça commençait à être saoûl et moi j'étais fatiguée, je n'avais plus vraiment de fun. Quand Fred, Kristina et Vincent D ont fait signe qu'ils partaient, je les ai suivis. On a pris un taxi pour revenir aux résidences, car il n'y avait plus d'autobus à cette heure-là.

On est revenu vers minuit et vingt.  On avait dépassé le couvre-feu, mais la porte était encore ouverte et il n'y avait personne au frontdesk. Personne n'a su qu'on n'a pas respecté le couvre-feu! (Teehee!)

Je ne me suis toutefois pas couchée avant 1h30 am, je devais étudier mon vocabulaire pour une dictée le lendemain matin. Joëlle est rentrée vers 2h, je ne dormais pas encore. Ça allait être beau, ça, dans les cours!

À suivre...